En temps que parent, il est essentiel de préserver la santé de ses enfants. Cela peut passer par des visites de suivi chez le pédiatre, par le respect du calendrier vaccinal mais aussi par des mesures préventives. En effet, dans certains cas, pour que votre enfant soit en bonne santé toute sa vie, tout se joue dès sa naissance ! Comme pour le capital auditif, qui va lui permettre d’avoir une bonne audition plus longtemps.
Le capital auditif : c’est quoi ?
À la naissance, notre oreille interne est composée d’environ 15 000 cellules ciliées. Ces dernières jouent un rôle essentiel dans notre audition :
- Les sons parviennent jusqu’au tympan, qui se met à vibrer ;
- Les vibrations remontent jusqu’à la cochlée, composée de ces cellules ciliées, qui « traduisent » ces vibrations en signaux électriques, envoyés jusqu’au cerveau.
Cependant, lorsque l’on est exposé à des bruits importants, les cellules ciliées sont détruites de façon irrémédiable. Actuellement, il n’existe aucun moyen de « récupérer » ces cellules. Néanmoins, la recherche avance à ce sujet, et 2 pistes semblent prometteuses :
- La thérapie génique ;
- Les médicaments.
Ces 2 solutions pourraient permettre d’empêcher la destruction des cellules ciliées, mais aussi de les faire repousser après destruction.
Mais en attendant, pour réduire les risques de surdité, ou au moins pour retarder son apparition, il est important de préserver ses cellules ciliées, c’est-à-dire son capital auditif, dès la naissance.
La prévention pour préserver le capital auditif
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les personnes âgées ne sont pas les plus exposées à des troubles de l’audition liés à la diminution du capital auditif. En réalité, les jeunes sont parfois plus exposés !
Selon une étude publiée en 2012 à l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition, 69% des jeunes écoutent de la musique tous les jours ou presque. Or, l’écoute prolongée de musique, surtout à un volume important, est dangereuse pour le capital auditif !
Le seuil de risque se situe autour de 80-85 dB : cela correspond approximativement au bruit d’un aspirateur, d’une rue à fort trafic ou bien d’une cantine scolaire. Un baladeur à fort volume représente un niveau sonore de 95 dB : c’est le seuil de danger. Plus les décibels sont élevés et plus l’exposition est prolongée, plus les risques sont nombreux pour l’audition : fatigue auditive, acouphène, destruction des cellules ciliées, voire perforation du tympan.
Il est donc essentiel de sensibiliser les jeunes à ces dangers. Pour cela, il faut prendre le temps de leur expliquer quels sont les risques auxquels ils s’exposent. De même, il faudra leur inculquer les bons réflexes pour préserver leur capital auditif :
- Faire attention au volume auquel ils écoutent de la musique ;
- Prévoir des temps de repos en faisant des pauses dans le silence ;
- Porter des protections auditives (bouchons d’oreille, casque anti-bruit…) dans les environnements bruyants, notamment en discothèque et en concert.
Ces conseils sont à appliquer dès le plus jeune âge, car les enfants sont de plus en plus exposés.