Quel plus beau cadeau de la part d’un parent, que d’avoir pu transmettre à son enfant une estime de lui-même et par la même occasion une grande confiance en ses capacités à faire face aux situations de sa vie ?
Les parents ont un véritable rôle à jouer pour donner à leur enfant ce sentiment si précieux : il n’est pas acquis d’avance et même si certains enfants ont des tendances plus extraverties que d’autres, il n’en reste pas moins que la part de l’éducation et de l’environnement dans lequel a baigné l’enfant est primordiale.
Dès les premières heures de sa vie,
lorsque la maman répond aux pleurs de son bébé, elle commence déjà à forger en lui un sentiment de sécurité primaire et essentiel.
Sans réponse à ses pleurs, le bébé qui n’a pas d’autres moyens de s’exprimer, aura une toute autre vision du monde. Ce petit être fragile et qui ne peut survivre sans les soins appropriés de ses parents, a un besoin vital que sa maman le rassure, le câline, lui parle.
Il apprend ainsi que son nouveau milieu est accueillant, répond lorsque quelque chose ne va pas : le bébé n’a pas forcément besoin d’être à tout instant dans les bras d’un adulte mais on peut lui témoigner notre présence de multiples façons (en lui parlant doucement, en le caressant, en lui chantonnant une petite berceuse etc.…).
En grandissant,
et en le laissant découvrir son environnement, on encourage déjà de petites initiatives de sa part ; lorsqu’il parvient à de petits résultats (empiler un cube sur un autre, appuyer sur la bonne touche…), vos exclamations enjouées feront son bonheur et l’inciteront à aller encore plus loin.
Si vous aménagez une pièce rien que pour votre bébé de moins de 10 mois, il pourra l’explorer en toute sécurité et cela augmentera son champ de connaissance et sa confiance en soi.
C’est vers 8/10 mois,
aussi que vous pouvez le laisser commencer à manger seul une petite quantité de nourriture (petits morceaux d’œufs, de pâtes, de fromage, de riz) : il aura ainsi le loisir de faire de nouvelles expériences en touchant ces aliments et en essayant de les porter à sa bouche.
Le succès est garanti ! Mais prévoyez un moment où vous aurez du temps à lui consacrer, ainsi qu’un minimum d’organisation pour pouvoir nettoyer chaise haute et bébé sans trop de complications… Là aussi, vous lui permettez de faire sa première expérience et de se sentir compétent et utile à quelque chose : peu à peu, il apprendra à mettre les aliments dans sa bouche sans en mettre partout et ne voudra plus qu’on l’aide.
Le plaisir d’avoir pu surmonter une difficulté est immense chez l’enfant et en tant que parent, nous avons toujours tendance à vouloir trop aider l’enfant ce qui peut gâcher son plaisir, voire même (s’il a une nature indépendante), déclencher en lui une violente colère de frustration.
L’enfant qui sait se débrouiller devient ainsi de plus en plus confiant en lui, en même temps qu’il développe autonomie et indépendance.
Les relations sociales que l’enfant commence à avoir dès 2 ans,
lui seront aussi très bénéfiques si les parents le laissent gérer seul (dans une certaine mesure bien sûr) ses rapports avec les autres enfants. Rien ne pourra plus lui apprendre que de faire sa propre expérience.
Vous le laissez se confronter aux difficultés ? Tant mieux, c’est de toute façon par là qu’il devra passer et l’en empêcher ne l’aidera pas pour l’avenir. Il sait depuis longtemps que sa maison est le lieu où on l’aime sans condition et que l’on accepte des comportements de sa part inadmissible à l’école.
C’est d’ailleurs cet amour inconditionnel qui lui donne la force de réagir et de s’adapter, alors autant ne pas le priver de cette confrontation avec les difficultés.
Toutefois, la présence aimante et rassurante de ses parents doit rester infaillible, lui épargner tout obstacle ne lui rend pas service, il suffit de l’accompagner et de le soutenir selon ses propres demandes.
A partir de 2/3 ans,
vous pouvez aider votre enfant à grandir en ayant confiance en lui : approuver chaque signe d’autonomie grandissante, respecter ses avis, ne pas chercher à faire de lui l’enfant imaginé dans ses rêves, lui inculquer le plaisir d’apprendre pour lui-même et pas pour les parents ou pour les résultats…
Cet état d’esprit n’est pas toujours présent pour nombre d’enfants qui sont déjà mis en situation de compétition à la maternelle… Rien ne prouve que la précocité à cet âge favorisera des études longues après le bac…en revanche, l’enfant peut rester sensible au stress et ressentir une peur de l’échec qui peut le suivre longtemps.
Il est donc important qu’il prenne conscience qu’il s’agit de sa vie, qu’apprendre doit être un plaisir et non une corvée, et qu’il agit en fonction des convictions qu’il s’est forgées et non pas pour faire plaisir aux autres.