Les enseignants le savent, il n’est pas rare de croiser des parents anxieux lors des premiers jours de classe. Pourtant, les professeurs et le ministère de l’éducation ont mis en place un dispositif très complet pour garantir la sécurité des petits. Voici donc de quoi rassurer les parents inquiets pour la sécurité de leur enfant à l’école.
Le plan Vigipirate à l’école
Depuis la mise en place du plan Vigipirate, les écoles, collèges et lycées sont placés sous haute surveillance. Le plan Vigipirate possède plusieurs niveaux, et nous sommes actuellement au niveau Urgence Attentat, le plus élevé. Il a été activé après les événements du 11 décembre 2018 à Strasbourg.
À proximité des écoles, le plan Vigipirate recommande plusieurs mesures :
- La mise en place de dispositifs de sécurité nécessaires ;
- La réduction des attroupements à proximité immédiate de l’école ;
- L’accueil des élèves par un adulte ;
- Des vérifications d’identité pour les personnes extérieures à l’école ;
- Un contrôle des sacs.
Cependant, les écoles manquent souvent de personnel pour faire appliquer certaines de ces mesures, comme la fouille des sacs et les contrôles d’identité.
Le Plan Particulier de Mise en Sureté
Ce plan particulier, qui a vu le jour en 2002, a pour but de gérer l’exposition des populations aux risques majeurs. Ces risques majeurs peuvent être naturels (inondations, tremblements de terre, etc) ou humains (attentats, intrusions, etc).
Les PPMS sont mis en place par le personnel et le chef d’établissement de chaque école. Les mesures doivent être adaptées à la structure et à ceux qui la fréquentent. Les mesures doivent d’ailleurs être revues chaque année.
Parmi les mesures concrètes du PPMS on retrouve la pratique de trois exercices d’urgence par an, dont un spécialisé « attentat intrusion », ainsi que la présence dans les écoles de mallettes PPMS qui contiennent le nécessaire en cas de crise et de confinement.
Formation du personnel enseignant
En France, les candidats doivent, avant de pouvoir s’inscrire à un concours d’enseignement présenter deux attestations :
- Une attestation de secourisme qui doit être, au minimum, équivalente au PSC1 ;
- Une attestation d’aptitude à la nage.
Le PSC1 est une formation de secouriste complète, où la personne est formée à la plupart des gestes de premiers secours. Ces gestes sont des dispositifs qui permettent de protéger la vie de la victime en attendant l’arrivée des secours. On retrouve par exemple dans le PSC1 une formation sur :
- L’utilisation des défibrillateurs automatiques ;
- L’alerte des secours ;
- La gestion des traumatismes, hémorragies, malaises, brulures, étouffements, etc.
Apprendre à porter secours : le secourisme pour les plus jeunes
Il n’est jamais trop tôt pour apprendre à aider quelqu’un. En France, les enseignants peuvent commencer à aborder la notion de gestes de premiers secours dès la maternelle.
« Apprendre à porter secours » est le nom de ce dispositif, qui peut être mis en place par les enseignants qui le souhaitent et qui s’y sont formés. Dans la fiche de suivi du module on peut voir que cet enseignement est découpé en 4 grandes parties :
- Prévention : identifier et anticiper les risques ;
- Protection : se protéger et protéger les autres pour éviter le suraccident ;
- Alerte : demander de l’aide et informer correctement les secours ;
- Intervention : s’occuper des blessures légères et rassurer la victime.
Protégé, encadré et même formé, votre enfant n’a donc rien à craindre à l’école. Rappelons tout de même que la vigilance est toujours de mise, notamment à la sortie de l’école et sur le chemin du retour à la maison.